Sujet du jour : Les réelles difficultés
d’insertion des jeunes diplômés sans emploi au Mali.
Le
Collectif des Jeunes sans Emploi au Mali (CJEM) ne
se contente pas seulement
de réfléchir ; elle intervient surtout
sur le terrain,
d’abord pour accompagner ces jeunes vers
l’emploi, pour lutter, d’une manière générale, contre toutes les discriminations à l’embauche et surtout
tenter de trouver des solutions innovantes pour résoudre cette problématique difficile.
Le
CJEM a pour objet d’améliorer
l’insertion de TOUS les jeunes. Mais la politique du CJEM a toujours été de
prendre en considération la réalité des choses, et donc les
difficultés spécifiques. Notre idée première est de mettre en
avant et de révéler les
difficultés pour pouvoir trouver la manière
de les solutionner au mieux.
C’est donc très pragmatiquement et
concrètement que le CJEM,
même si elle s’adresse
à tous, aide plus
particulièrement les jeunes qui
rencontrent le plus de difficultés à la sortie de l’enseignement
supérieur.
Quels
sont-ils ? Les jeunes diplômés sans emploi, par
exemple ; les jeunes diplômés handicapés : lorsque l’on a un handicap, il est toujours moins facile de faire
admettre cela à un employeur ; les jeunes diplômés issus des
zones urbaines sensibles ; les jeunes diplômées femmes, puis qu’aujourd’hui
encore, malheureusement, hommes et femmes ne sont tout à fait égaux dans la recherche d’emploi.
Nous nous adressons aussi à des jeunes qui
ne sont pas diplômés, comme les jeunes en échec lors
d’un premier cycle universitaire, et aux
jeunes qui nous intéressent particulièrement aujourd'hui ;
Bien évidemment, cette liste
n’est pas limitative. Il y a
encore beaucoup à faire, et le
CJEM essaie inlassablement de se
positionner sur les solutions à
apporter, qui en sont
à leurs balbutiements. Notre souhait
est que
le CJEM soit sans arrêt à la pointe du mouvement, de la
tendance, de la prise en compte de ce
vrai problème de société qu’est
l’emploi du jeune, diplômé ou non, en
tout cas issu de l’enseignement
supérieur.
Ce
qui nous semble être une
nécessaire réforme de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur
et des processus de recrutement dans les entreprises, mais dans la Fonction publique également, de
façon à répondre au mieux à ce difficile problème qu’est
l’insertion des jeunes
diplômés dans le monde de
l’emploi – problème de société
dont tout le monde, aujourd'hui, a largement conscience.
Il
convient de se demander pourquoi. Manifestement, s’ils ont cette
crainte, c’est parce qu’ils voient que
leurs enfants ont un mal fou à s’insérer dans le marché du travail et
qu’aux stages non rémunérés succèdent
les envois de CV en pure perte ; une
angoisse familiale en ressort. Ces familles se sont souvent saignées aux quatre veines pour que leurs enfants fassent
des DEA ou des DESS aux noms les plus imprononçables les uns que
les autres ; mais, après cet
effort qui les a amenés à bac + 5, ils
se trouvent au chômage.
Les
autres, à l’autre bout de la chaîne, sont
condamnés à poursuivre des études parce que, comme on le dit
couramment, dans le langage de tous
les jours, « sans
diplôme, tu n’es rien » ; mais
en même temps, ils doivent vivre cette
scolarité prolongée dans des conditions matérielles beaucoup plus
difficiles et avec l’assurance beaucoup moins forte que ce
diplôme leur permettra d’accéder à
l’emploi.
L’emploi
des jeunes est évidemment lié à la situation économique d’un pays, à son
taux de croissance, aux progrès que l’on
peut faire en matière d’emploi, mais il
est quand même vrai qu’au Mali,
particulièrement, les jeunes
sont très touchés, comme d’ailleurs aussi les plus
anciens. On sait que la fourchette est
très large et que ce sont les plus jeunes qui ont du mal à entrer sur le
marché de l’emploi, et également
les plus âgés.
CONCLUSION
Le
devoir du Gouvernement est de lever les
obstacles, ceux qui aujourd'hui empêchent d’avoir sa place dans la société par le mérite, par la réussite. Pour cela, il est vrai que
les entreprises ont un rôle
essentiel à jouer, parce qu’elles sont clairement des vecteurs de l’intégration.
Elles ont pris conscience de l’ampleur du phénomène.
On sait
bien que lorsque l’on
parle de chômage, on touche
à la
difficulté qui est la
plus profonde pour nos
concitoyens.
Cela
nécessite, il est vrai, une prise de conscience de l’ensemble des
acteurs. L’université seule ne peut rien,
les entreprises seules non plus,
l’État non plus. Cela
doit vraiment être traité avec
l’ensemble des acteurs concernés.
Le
CJEM souhaite à baisser le taux du chômage global en le ramenant en dessous de ces vingt derniers ans.
Vous avez
entendu : vous avez déjà la bonne
manière d’opérer. Gardez le contact avec le CJEM, c’est ce que nous pouvons vous conseiller.
Merci à tous de participer à nos formations,
merci pour votre participation sur le
Groupe et Page CJEM.
Bamako,
le 7 février 2014
Pour le Bureau National du CJEM
Le Président
Alou Traoré
Tél : +(223) 65 87 48 57 / 64
67 40 81
Adresse mail : cjem@hotmail.fr
Skype : collectif des jeunes
sans emploi au Mali
Commentaires
Enregistrer un commentaire