Malgré des
progrès substantiels réalisés en terme de couverture de la population
scolarisable, notre système scolaire et universitaire souffre de la mauvaise
qualité de ses produits, du nombre très élevé d’enfants non scolarisés ou
déscolarisés précoces, de mal gouvernance et de la corruption.
C’est au
regard de ce constat que le ministère de l’éducation nationale a organisé,
lundi dernier au CICB, un « atelier de partage des avant-projets pour la
mise en œuvre du programme d’action du gouvernement en matière
d’éducation ».
L’ouverture
des travaux a été placée sous la présidence du premier ministre, chef du
gouvernement, Oumar Tatam Ly. Il était entouré du ministre de l’éducation
nationale, Mme Togola Jacqueline Nana Togola et du chef de file des partenaires
du secteur de l’éducation, Pierre Joseph Kamano.
En effet,
selon la décision n°04336/MEALN-SG du 4 novembre 2012, les standards sont fixés
ainsi qu’il suit : standards en français et en arabe des écoles classiques
et medersas appliquant le programme classique : l’élève doit être capable
de lire en une minute : en 1ère année, 20 mots familiers ;
en 2ème année, 31 mots familiers ; en 3ème années,
45 mots familiers ; en 4ème année, 61 mots familiers ; en
5ème année, 76 mots familiers et en 6ème année, 91 mots
familiers.
Aujourd’hui,
on se rend compte que le problème de la lecture est très inquiétant au Mali,
selon les spécialistes. Les résultats se présentent comme suit : 2ème
année : 0% ; 4ème année, 0% ; 6ème année,
1%.
Ainsi,
l’atelier a été mis à profit pour présenter les cinq (5) projets du programme à
savoir : le projet amélioration de la qualité enseignement
apprentissage ; l’accélération de la scolarisation des filles ; le
développement des infrastructures et équipements scolaires ; développement
de l’éducation non formelle au Mali et enfin le projet amélioration de la
qualité des enseignements privées.
Selon le
Premier ministre, Oumar Tatam Ly, les échanges et débats de cet atelier devront
intégrer un retour progressif dans le Programme Sectoriel de l’éducation et la
prise en compte de nouvelles priorités nées de la situation poste crise. Selon
lui, l’élaboration de ce plan intérimaire va permettre de consolider les acquis
du système et d’élaborer un nouveau programme Décennal de Développement de
l’Education (PRODEC) d’ici la fin de l’année 2014.
« Le
taux d’achèvement au 1er cycle, 58,3% en 2011, montre que de gros
efforts restent à fournir en matière de rendements interne et externe du
système, de pilotage du secteur et de réduction des disparités régionales et de
genre, notamment l’équité en faveur des plus pauvres », a laissé entendre
le premier ministre.
C’est donc
dire, que notre système scolaire et universitaire n’a pas produit les résultats
escomptés. Il souffre de la mauvaise qualité de ses produits, du nombre encore
très élevé d’enfants non scolarisés, de mal gouvernance et de la corruption,
conclura le Premier ministre .
Adama
DAO
SOURCE: Le 26 Mars du 11 jan 2014.
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