Au Maroc, un
nouvel assaut massif de migrants subsahariens contre une enclave espagnole a eu
lieu mardi matin, cette fois à Ceuta, près de Tanger. Depuis deux semaines,
c'est le quatrième assaut de ce genre à avoir eu lieu autour des cités
administrées par Madrid en territoire marocain.
Cette fois,
les migrants subsahariens sont arrivés en plusieurs vagues. A l'aube, un premier
groupe a tenté de passer en force le poste-frontière, tandis qu'un autre se
lançait à l'assaut des grillages barbelés, un kilomètre plus loin. Un troisième
groupe a rebroussé chemin, en voyant que les autres avaient échoué, puis un
dernier groupe est revenu en courant un peu plus tard, mais en vain.
Combien
étaient-ils ? Difficile de le dire avec précision. « Ils étaient
exceptionnellement nombreux », confie un responsable associatif de la
région. La préfecture de Tanger parle de 1 600 individus, ce qui
constituerait le groupe le plus important de ces dernières années.
Personne n'a
réussi à entrer dans Ceuta. Du côté des migrants, avant de tenter sa chance
l'un d'eux avait confié à RFI ne pas croire aux promesses d'intégration au
Maroc. Et puis la rumeur s'est répandue qu'un pays occidental avait lancé un appel
à la main d'œuvre africaine.
Du côté des
autorités marocaines et espagnoles, c'est toujours l'approche sécuritaire qui
est privilégiée. Les unités des deux pays ont repoussé l'assaut de mardi.
Madrid a dépêché une nouvelle unité anti-émeute de la Guardia Civil, tandis que
Rabat a renforcé son dispositif. Mais la situation est encore loin d'être sous
contrôle.
par RFI le
5 mars 2014
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