Dossier / Ce que je sais de la problématique emploi jeune / Cheick O. SOUMANO (Expert en emploi jeune)
Depuis 2002, la
problématique de l’emploi et surtout celle des jeunes a resurgi et se pose avec
acuité. Ça a d’ailleurs été l’un des sujets phares qui ont animé la campagne
électorale de l’élection présidentielle. Fort de ma petite expérience acquise
au niveau de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ) durant
les huit (8) dernières années, je voudrais apporter ma petite contribution sur
la question qui me paraît plus que jamais importante à ce jour. Ces différents
constats découlent de l’expérience vécue et des formations et des voyages
d’études effectués dans beaucoup de pays.
De prime abord, il est important de noter que personne
n’a donné une définition du jeune en quête d’emploi encore moins des
statistiques fiables pour déjà planter le décor.
Pour revenir sur ces éléments, notons qu’un jeune en
quête d’emploi est à la fois le jeune diplômé qui n’aurait de bon niveau dans
ce qu’il a appris, un jeune faiblement scolarisé, un jeune pas du tout
scolarisé. Et concernant les chiffres, il faut avoir à l’esprit qu’environ 100
000 nouveaux jeunes se présentent chaque année sur le marché de l’emploi et
viennent grossir le nombre assez important de jeunes non occupés estimés à ce
jour à plus d’un million. Au-delà de ce premier constat, force est de
reconnaître également que contrairement à certaines idées reçues, le jeune
Malien en quête d’emploi est plus confronté au phénomène du sous-emploi qu’au
chômage. Je m’explique, le chômage se définit comme une situation d’un
demandeur d’emploi à même d’être actif mais faisant aucune activité lui procurant
des revenus nécessaires à sa survie. Quant au sous-emploi, c’est la situation
d’un jeune travaillant soit dans un secteur ne répondant pas à son profil
(juriste travaillant comme serveur) soit en deçà des heures minimales légales
exigées 173,33 heures par mois. Au regard de ce qui précède, on comprend
aisément la modicité du taux de chômage qui est souvent avancé au Mali (12%),
qui à priori, ne dépeint aucunement la situation qui prévaut au Mali.
La problématique
ainsi posée, il importe maintenant de chercher à apporter des solutions.
Rappelons déjà à juste titre que l’Etat du Mali a déjà posé les premiers
jalons. Il s’agit du dispositif APEJ, agence en charge de la mise en œuvre de
la question emploi jeune, et du Programme Emploi Jeune (PEJ), programme
quinquennal destiné à la promotion de l’emploi des jeunes. Bien que pertinents,
ces dispositifs méritent d’être revus pour répondre efficacement aux besoins
des jeunes.
S’agissant d’abord du correctif à apporter au Fonds
National pour l’Emploi des Jeunes (FNEJ) pourvu essentiellement par la taxe
emploi jeune et destiné au financement des initiatives de création d’emploi au
profit des jeunes et dôté de plus de 36 milliards F CFA sur la période
2011-2016. Le constat est qu’à cette date, le taux de mobilisation de ce fonds
est très faible car atteignant difficilement les 10%. Donc, le bonheur serait
de revoir le mécanisme de mobilisation de ces fonds. Le plus simple à mon avis,
ce serait de le rattacher au Ministère des finances.
Pour ce qui est du deuxième correctif, à mon sens, il
devrait concerner la structure APEJ où son ancrage institutionnel doit être
revu. De nos jours, elle relève du Ministère de l’Emploi et de la Formation
Professionnelle. Or, la pratique a montré que la question d’emploi et plus
précisément celle des jeunes est une question essentiellement transversale ;
pour preuve, lorsqu’il est question de mettre en œuvre un programme d’insertion
des jeunes médecins, le ministère de la santé comprendrait mal pourquoi cette
tâche relèverait du ministère de l’emploi quand bien même lui-même ne
disposerait pas de compétence en matière d’insertion. Le mieux de mon point de
vue, c’est soit de rattacher l’APEJ à la Présidence soit à la Primature pour
qu’elle joue pleinement ce rôle de transversalité. A défaut, la ramener dans le
giron du ministère des finances pour résoudre la question du faible taux de
mobilisation des ressources.
Enfin, le dernier
correctif que je suggère met en avant la mise en place des programmes spéciaux
d’insertion au profit de certaines couches défavorisées surtout des jeunes qui
ne sont pas scolarisés ou qui sont alphabétisés en arabe et qui constituent
l’écrasante majorité des jeunes au Mali. Ceci peut se traduire par la mise en
place d’un bon dispositif de l’entrepreneuriat ajouté à cela un bon système de
financement en introduisant des systèmes de capital-risque pour amener l’Etat à
jouer pleinement son rôle d’accompagnateur sans oublier évidemment la mise en
place d’un bon environnement incitatif du point de vue fiscal et juridique.
J’aurais bien voulu que ces différentes propositions
apparaissent dans les programmes des uns et des autres, mais qu’à cela tienne,
j’ose espérer que les futures en charge de la lourde question d’insertion de
jeunes du Président IBK, puisse accorder une oreille attentive à cela au grand
bonheur de tous les jeunes Maliens
Cheick O. SOUMANO,
Expert en emploi jeune
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